7e session de l’Observatoire national des faits religieux : Le bilan des activités de l’année 2023 jugé satisfaisant
Ce jeudi 14 décembre 2023, s’est ouvert à Ouagadougou, la 7e session ordinaire de l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR). Au menu de cette session, l’examen et l’adoption du rapport annuel de l’ONAFAR, le renouvellement du bureau et la programmation des activités pour l’année 2024.
Crée en 2015 suite au constat des cas d’intolérances religieuses et en réponse à une recommandation issue d’un atelier sur la promotion du dialogue interreligieux, l’Observatoire national des faits religieux a pour rôle de permettre le maintien d’un climat de paix et de concorde sociale et de contribuer à la promotion d’une culture de tolérance religieuse et du dialogue interreligieux.
- Les participants vont passer en revue le rapport annuel de l’ONAFAR et programmer les activités pour l’année 2024
Après une année d’exercice, les membres de l’ONAFAR sont réunis pour dresser le bilan des activités menées au cours de l’année 2023, renouveler le bureau et programmer les activités pour l’année 2024. La présidente de l’ONAFAR, Hadja Habibou Ouattara/Ouédraogo, estime le bilan de l’exercice 2023 de l’ONAFAR assez satisfaisant, malgré un contexte marqué par la persistance de la crise sécuritaire et humanitaire. Elle souligne en effet que les membres de l’ONAFAR et les points focaux ont mené des activités d’observation des faits religieux à travers la mission de veille. Ainsi dans les treize régions du pays, l’ONAFAR a veillé aux discours religieux dans les temples, les églises et les mosquées. L’observatoire a aussi organisé des conférences multiconfessionnelles dans dix provinces du Burkina Faso, renforcé les capacités de ses membres grâce au soutien du PNUD, élaboré et vulgarisé, avec le soutien du Conseil supérieur de la communication, un guide et une charte en vue de sensibiliser et de former les médias confessionnels et non confessionnels.
- Hadja Habibou Ouattara/Ouédraogo, présidente de l’ONAFAR indique que la FAIB arrive au terme de son mandat à la tête de l’ONAFAR et devrait passer le flambeau à la FEME
Malgré ce bilan qu’elle juge satisfaisant, la présidente de l’ONAFAR estime que l’observatoire devrait aller encore plus loin et développer des stratégies pour que ses activités de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme religieux aient un impact plus grand sur le plus grand nombre de personnes. Et ce, au regard de la crise sécuritaire que connaît le Burkina Faso. Pour cela, l’ONAFAR a besoin de disposer de moyens financiers et techniques nécessaires et de bénéficier d’un soutien plus accru de ses tutelles que sont le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité et le Conseil supérieur de la communication.
- Adeline Millogo, directrice de la promotion des valeurs communes et de la laïcité souligne que de nombreux défis sont à relever au cours de l’année 2024, notamment en ce qui concerne la tolérance religieuse
En attendant, l’ONAFAR peut toujours compter sur le PNUD qui est son principal partenaire. Lamine Diop, chargé de projet réconciliation et cohésion sociale du programme COSED au PNUD, a tenu à réaffirmer au cours de cette session, l’engagement du PNUD à toujours accompagner l’ONAFAR.
- Lamine Diop a réaffirmé l’engagement du PNUD à toujours accompagner l’ONAFAR
Cette session ordinaire qui durera 48 heures sera l’occasion de programmer les activités à mener par l’ONAFAR au cours de l’année 2024. A en croire Adeline Millogo, directrice de la promotion des valeurs communes et de la laïcité au ministère en charge de l’administration territoriale, l’année 2024 augure de grands défis notamment en ce qui concerne la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux. « La présente session se tient dans un contexte marqué par une recrudescence des discours d’intolérance religieuse sur les réseaux sociaux. Ces discours qui mettent à mal le vivre ensemble appellent plus que jamais au renforcement des actions en faveur de la cohésion sociale et à l’approfondissement des réflexions sur la prise en compte des réseaux sociaux dans les activités de monitoring », a laissé entendre Mme Millogo.
- Photo de famille
Les autres défis, selon la présidente de l’ONAFAR, concernent la recherche de financements, le renforcement des capacités des communautés religieuses et l’entrée de la communauté traditionnelle au sein de l’ONAFAR.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net