Drones militaires : des salariés de Renault réticents à en fabriquer pour l’Ukraine

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Début juin, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé avoir sollicité Renault pour participer à la fabrication de drones militaires destinés à la France mais aussi à l’Ukraine. Le constructeur automobile confirme avoir été approché, tout en précisant qu’aucune décision n’est encore prise.

Cette perspective a surpris les salariés. « On a signé pour fabriquer des voitures, pas des armes », souligne un responsable de Force Ouvrière (FO), syndicat historique prônant l’indépendance vis-à-vis des partis politiques et qui défend les intérêts matériels et moraux des salariés. La Confédération générale du travail (CGT), syndicat influent ancré à gauche et très présent dans l’industrie, indique de son côté que certains employés veulent déjà savoir s’ils peuvent refuser une telle mission.

Au-delà des questions éthiques, la présence de nombreux ouvriers d’origine russe ou ukrainienne suscite la crainte de tensions internes. Pour Renault, ce projet marque un possible tournant stratégique… mais qui divise profondément en interne.

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