Burkina Faso : près de 2 950 milliards FCFA de recettes budgétaires mobilisées en 2024

Selon le rapport 2024 sur l’exécution du budget et de la trésorerie de l’État, publié par le ministère en charge des Finances, le Burkina Faso a mobilisé 2 947,67 milliards FCFA de recettes budgétaires au cours de l’année écoulée. Ce niveau correspond à un taux de réalisation de 93,41% par rapport aux prévisions fixées à 3 155,65 milliards FCFA. Comparé à 2023, les recettes enregistrent une hausse de 6,9%, traduisant une dynamique positive malgré un contexte économique et sécuritaire difficile.
Les recettes ordinaires, pilier du budget
Les recettes budgétaires sont dominées à 93,9% par les recettes ordinaires, soit 2 769,18 milliards FCFA. Ces dernières, collectées essentiellement au niveau de l’économie nationale, affichent une progression de 8,45%.
À l’intérieur de ce bloc, les recettes fiscales en constituent la part majeure avec 2 353,88 milliards FCFA. Elles reposent principalement sur :
• la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : 842,03 milliards FCFA,
• l’Impôt sur les sociétés (IS) : 397,30 milliards FCFA,
• les droits de douane : 270,45 milliards FCFA,
• l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) : 176,80 milliards FCFA,
• la Taxe sur les produits pétroliers (TPP) : 172,98 milliards FCFA.
À côté, les recettes non fiscales (qui ne reposent pas sur des prélèvements obligatoires) ont généré 414,48 milliards FCFA, soit une progression remarquable de 45,3%. Elles proviennent essentiellement :
• des dividendes perçus sur les actions de l’État (157,56 milliards FCFA),
• des redevances et taxes minières (105,79 milliards FCFA).
Les recettes extraordinaires en recul
Les recettes extraordinaires, qui proviennent de l’extérieur, s’élèvent à 178,49 milliards FCFA, exclusivement constituées de dons projets destinés au financement ciblé d’investissements. Ce niveau est en baisse de 12,3% par rapport à 2023.
Le rapport souligne par ailleurs l’absence de dons programmes ou appuis budgétaires, traditionnellement apportés par les Partenaires techniques et financiers (PTF).
Un effort interne de mobilisation des ressources
L’analyse du rapport révèle que la mobilisation des ressources repose avant tout sur l’économie nationale, à travers les impôts, taxes et contributions diverses. Le recul des financements extérieurs confirme la nécessité, pour le Burkina Faso, de renforcer encore sa capacité de mobilisation interne afin de réduire sa dépendance aux appuis budgétaires.
En dépit d’un contexte marqué par de fortes contraintes, le pays est parvenu à atteindre près de 95% de ses objectifs de recettes budgétaires, un signe encourageant pour la résilience de ses finances publiques.
Gilda Kinda
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