#Justice #Chine : L’ancien ministre chinois de l’agriculture condamné à mort pour corruption à hauteur 38 millions de dollars (environ 21 milliard de FCFA)

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Tang Renjian a été ministre de l’Agriculture et des Affaires rurales en Chine de décembre 2020 à juin 2024. Après une enquête pour « violations graves des lois et règlements », il a été démis de ses fonctions et exclu du Parti communiste avant d’être formellement arrêté.

L’affaire : des pots-de-vin massifs

Le tribunal intermédiaire populaire de Changchun l’a jugé coupable d’avoir accepté des pots-de-vin d’un montant extrêmement élevé et d’avoir causé des pertes particulièrement graves aux intérêts de l’État et du peuple.

Entre 2007 et 2024, Tang aurait profité de ses postes pour favoriser certaines personnes et entreprises en échange d’argent et de biens. Le total des pots-de-vin dépasserait 268 millions de yuans, soit environ 38 millions de dollars (environ 21 milliard de FCFA).

La peine prononcée

Le tribunal a condamné Tang Renjian à la peine de mort avec un sursis de deux ans. En Chine, cela signifie que si le condamné adopte un bon comportement durant cette période, la peine peut être commuée en emprisonnement à vie.

Ses droits politiques sont retirés à vie, ses biens personnels confisqués, et les fonds obtenus illégalement seront reversés à l’État.

Le tribunal a toutefois pris en compte certaines circonstances atténuantes : aveux, coopération avec les enquêteurs, restitution partielle des fonds et expression de remords.

L’exemple chinois face à la corruption : quelle leçon pour le Burkina ?

Au Burkina Faso, la corruption reste un fléau qui fragilise l’économie nationale, affaiblit la confiance entre l’État et les citoyens et détourne des ressources essentielles au développement. L’exemple de la Chine, qui n’hésite pas à appliquer la peine de mort dans les cas de corruption jugés extrêmement graves, interpelle : une telle sévérité serait-elle envisageable dans notre pays ? Si certains estiment qu’une sanction exemplaire pourrait dissuader les prédateurs de la chose publique, d’autres rappellent que le Burkina a aboli la peine de mort dans sa législation récente et que l’essentiel demeure de renforcer l’efficacité de la justice, la transparence dans la gestion publique et la reddition des comptes. La question reste ouverte : jusqu’où faut-il aller pour combattre la corruption avec fermeté sans renier les principes fondamentaux de droits humains ?

Gildas Kinda

www.burkinaonline.net

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