Conflit Israël-Iran : Les renseignements américains contredisent Israël sur l’imminence de la bombe nucléaire iranienne

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Alors que la guerre entre Israël et l’Iran franchit un nouveau seuil de violence, les déclarations alarmistes sur une potentielle bombe nucléaire iranienne sèment la discorde jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir américain. Contrairement aux accusations israéliennes affirmant que Téhéran serait à deux doigts de se doter de l’arme atomique, les services de renseignement américains tempèrent fortement cette affirmation.

Depuis le début des frappes israéliennes contre des infrastructures stratégiques en Iran, dont le réacteur d’Arak, le président Donald Trump reçoit quotidiennement des briefings de son équipe de sécurité nationale. Israël, en pleine campagne militaire, insiste sur l’urgence d’intervenir militairement, évoquant la menace imminente d’un Iran nucléaire.

Mais selon plusieurs sources concordantes, dont Reuters et The Guardian, la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, a clairement indiqué que l’Iran ne dispose pas actuellement d’un programme actif de fabrication d’armes nucléaires et reste à plusieurs années d’un tel objectif. Ce constat s’appuie sur des évaluations techniques des capacités iraniennes et sur le suivi étroit du programme nucléaire par des moyens de surveillance avancés.

Un désaccord net s’est ainsi installé entre la Maison Blanche et ses agences de renseignement. Bien que les données officielles ne soutiennent pas l’hypothèse d’une bombe imminente, Donald Trump a publiquement rejeté ces conclusions, affirmant : « Je ne me soucie pas de ce qu’elle [Gabbard] a dit. L’Iran était très proche. » Une posture qui alimente l’hypothèse d’un possible soutien militaire américain à Israël.

Ce fossé stratégique soulève des inquiétudes sur une éventuelle escalade militaire basée non pas sur des faits établis, mais sur des lectures divergentes de la menace iranienne. Certains membres du Congrès et des analystes appellent à la prudence, soulignant qu’une attaque préventive contre des sites comme Fordow pourrait déclencher une guerre régionale de grande ampleur.

À ce jour, le président Trump s’est donné deux semaines pour décider d’un engagement militaire direct. Mais la tension croissante entre la diplomatie, les impératifs sécuritaires et la réalité du renseignement pourrait bien faire basculer les États-Unis dans un conflit dont les fondements restent controversés.

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