Selon le renseignement américain, les frappes n’ont pas détruit le programme nucléaire iranien.
Contrairement aux déclarations triomphantes de Donald Trump, les frappes américaines menées contre les sites nucléaires iraniens n’auraient pas détruit le programme nucléaire de Téhéran. C’est ce qui ressort d’un rapport préliminaire confidentiel du renseignement américain, révélé par plusieurs médias.
Un impact limité
Selon ce rapport, les frappes visant Fordo, Natanz et Ispahan dans la nuit du 21 au 22 juin n’ont provoqué qu’un retard de quelques mois dans l’avancement du programme nucléaire iranien. Les installations souterraines, notamment celles abritant les centrifugeuses, auraient été peu ou pas touchées. Mieux encore, les stocks d’uranium enrichi auraient été déplacés avant les frappes, ce qui limite considérablement l’effet des opérations militaires.
Trump contredit par le renseignement
Le président américain, Donald Trump, avait pourtant affirmé que les sites visés avaient été “totalement anéantis”. Des propos désormais jugés exagérés, voire trompeurs, par plusieurs experts et analystes. L’évaluation du renseignement militaire américain est claire : les frappes ont perturbé le programme nucléaire iranien sans l’anéantir.
Israël a perdu la guerre
Malgré l’ampleur des moyens engagés, la coalition américano-israélienne semble avoir perdu la guerre, tant sur le plan stratégique que symbolique. Israël, censé sortir renforcé, a subi d’importants dommages inédits sur son territoire, y compris dans des zones jugées jusque-là inviolables. Surtout, l’objectif principal (neutraliser durablement le programme nucléaire iranien) a apparemment échoué. Cet échec fragilise le mythe de l’invincibilité israélienne et pourrait produire l’effet inverse : pousser l’Iran à accélérer coûte que coûte l’acquisition de l’arme nucléaire, désormais perçue comme une garantie de survie face aux menaces extérieures.
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