Bilan judiciaire du Pôle spécialisé dans la répression des actes de terrorisme au Burkina Faso : un engagement ferme contre le terrorisme

Le Pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme au Burkina Faso vient de clore sept sessions mensuelles couvrant la période de janvier à juillet 2025. Ce bilan révèle une activité judiciaire intense et déterminée, avec soixante-cinq dossiers traités impliquant cent-vingt-cinq prévenus, preuve de la mobilisation continue des autorités judiciaires face à la menace terroriste.
Des condamnations lourdes pour marquer la fermeté de l’État
Les décisions rendues traduisent la rigueur de la justice burkinabè dans la lutte contre le terrorisme. Treize prévenus ont écopé de la réclusion criminelle à perpétuité, soulignant la gravité des infractions jugées. Soixante-trois autres ont été condamnés à des peines de dix à vingt-et-un ans d’emprisonnement, assorties d’amendes substantielles allant jusqu’à dix millions de francs CFA. D’autres condamnations, bien que moins sévères, confirment la volonté de sanctionner toutes les formes de complicité ou de participation au terrorisme, incluant une peine de trois ans d’emprisonnement avec amende, ainsi qu’une condamnation d’un an assortie d’une lourde amende.
Le montant total des amendes pénales prononcées s’élève à 184,5 millions de francs CFA. Par ailleurs, la confiscation de biens a été ordonnée dans certains dossiers, notamment en matière de financement du terrorisme, traduisant une approche globale et intégrée de la répression judiciaire.
Des dossiers emblématiques soldés
Le Pôle judiciaire a également vidé sa saisine relative à des dossiers sensibles, notamment ceux des attaques terroristes du 2 mars 2018 visant l’État-Major Général des Armées et l’Ambassade de France, ainsi que l’opération antiterroriste du 22 mai 2018 dans le quartier Rayongo. Six prévenus ont été condamnés dans ces affaires, dont trois à la perpétuité et trois à 21 ans d’emprisonnement. Ces verdicts illustrent la capacité de la justice à traiter des affaires complexes et à répondre aux attentes légitimes de la population en matière de sécurité.
Appels et maintien en détention : rigueur procédurale
Malgré ces avancées, le procureur du Faso souligne que plusieurs décisions, notamment des relaxes, font l’objet d’un appel devant la Chambre des appels correctionnels de la Cour d’appel de Ouagadougou. Cette vigilance assure un second examen approfondi des dossiers, garantissant ainsi le respect des droits de la défense tout en maintenant la fermeté face aux actes terroristes.
Conformément aux articles 316-3 et 321-92 du code de procédure pénale, les prévenus détenus pour actes de terrorisme ou financement de terrorisme sont maintenus en détention jusqu’à épuisement des voies de recours, garantissant ainsi la sécurité publique.
Remerciements et encouragements
Le procureur Lafama Prosper Thiombiano a tenu à saluer l’engagement des enquêteurs spécialisés, du personnel judiciaire et de toutes les parties prenantes impliquées dans ce combat judiciaire. Il a également exprimé sa gratitude au Ministère de la Justice et des Droits Humains pour son accompagnement constant, soulignant l’importance d’un cadre institutionnel solide pour la tenue régulière des sessions du Pôle.
Conclusion
Ce bilan judiciaire illustre la détermination du Burkina Faso à combattre sans relâche le terrorisme par des moyens judiciaires adaptés et rigoureux. L’action coordonnée des acteurs judiciaires et sécuritaires contribue à la protection de la nation et au rétablissement de la sécurité, éléments indispensables au développement du pays.
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