Tensions diplomatiques : Le gouvernement ivoirien réagit aux accusations du Burkina Faso

À un mois de l’élection présidentielle ivoirienne, les relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont de nouveau au centre de l’actualité. Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a récemment accusé la Côte d’Ivoire d’abriter « les ennemis du Burkina Faso » ; par ailleurs, six agents ivoiriens de la Daraa ont été arrêtés sous l’accusation d’espionnage.

Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement ivoirien a fermement réfuté ces accusations. Selon lui, les agents concernés n’effectuaient qu’un travail administratif de recensement des réfugiés burkinabè installés en Côte d’Ivoire. « La Côte d’Ivoire accueille plus de 80 000 réfugiés ayant fui les violences dans certaines zones du Burkina Faso. Ces agents de la Daraa s’assurent simplement que ces personnes bénéficient de l’aide de l’État ivoirien », a-t-il expliqué.

Le porte-parole a insisté sur le caractère strictement civil et humanitaire de ces missions : « Dire que ces fonctionnaires sont des espions relève de fantasmes. Ce sont des civils qui exercent leurs fonctions pour le bien-être des réfugiés », a-t-il souligné, rappelant que la Côte d’Ivoire a une tradition d’accueil pour les Africains en situation de déplacement.

Concernant l’impact possible de ces tensions sur l’élection présidentielle ivoirienne, le porte-parole a minimisé les risques : « Non, pas spécialement. Il y a beaucoup de déclarations, mais elles ne doivent pas détourner de l’essentiel, c’est-à-dire notre stabilité et notre devoir d’hospitalité ».

Alors que les tensions diplomatiques se ravivent à l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, il devient urgent que les dirigeants des deux pays privilégient le dialogue et l’apaisement. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso partagent une histoire commune et des liens économiques et humains forts. Maintenir la paix et la coopération régionale est non seulement essentiel pour la stabilité des deux États, mais aussi pour le bien-être des populations ivoiriennes vivant au Burkina Faso et des millions de Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire.

Naké Alex

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