Présidentielle ivoirienne : le parti de Laurent Gbagbo appelle la communauté internationale à « faire respecter » la Constitution
À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique de l’ancien président Laurent Gbagbo, a adressé une lettre de six pages à plusieurs instances internationales. Le courrier, dont l’Agence France-Presse a obtenu copie, est destiné à l’Organisation des Nations unies (ONU), à l’Union africaine (UA), à la Cour pénale internationale (CPI), à l’Union européenne (UE) ainsi qu’à l’Assemblée nationale française.
Une demande explicite
Dans ce document, le PPA-CI appelle ces institutions à l’aider à « faire respecter » la Constitution ivoirienne. Le parti y conteste fermement la candidature du président sortant, Alassane Ouattara, à un quatrième mandat. Selon le texte, la Constitution ivoirienne n’autorise « ni trois, ni quatre mandats », et la communauté internationale doit en tirer toutes les conséquences.
Appel à la clarté
La lettre insiste pour que les partenaires internationaux « clarifient leur position » sur cette candidature. « Ne pas être clair serait un acte de complicité avec le régime d’Alassane Ouattara », avertit le parti, qui affirme que le peuple ivoirien « en tiendra compte ».
Une médiation souhaitée
Le PPA-CI appelle également à une médiation internationale, sous l’égide de l’ONU ou de l’Union africaine, afin de « prévenir une crise électorale à haut risque ». Le parti estime que seule une implication extérieure peut éviter une nouvelle séquence de tensions politiques et sociales.
Réactions attendues
Pour l’heure, aucune des institutions destinataires n’a officiellement réagi à cette interpellation. La lettre marque toutefois une nouvelle étape dans la stratégie du PPA-CI : internationaliser le débat sur la limitation des mandats présidentiels et mettre la pression sur le régime en place à quelques semaines d’un scrutin décisif.
Gildas Kinda
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