Côte d’Ivoire : l’opération « Espérance » pour sécuriser la présidentielle de 2025
À quelques semaines du scrutin présidentiel prévu le 25 octobre 2025, le gouvernement ivoirien a dévoilé un vaste dispositif sécuritaire baptisé « Opération Espérance », destiné à garantir un déroulement paisible et ordonné du vote.
Selon un communiqué publié à l’issue de la réunion du Conseil national de sécurité (CNS), ce dispositif mobilise 44 000 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS). Ils seront déployés sur l’ensemble du territoire, à travers des patrouilles mixtes pédestres et motorisées, avec pour mission de prévenir tout incident et de rassurer les populations.
Le communiqué précise que, pour préparer cette mobilisation exceptionnelle, les FDS ont organisé en septembre 2025 un exercice de simulation grandeur nature, notamment à Yamoussoukro. L’objectif était de tester la coordination des différentes unités, d’évaluer leur capacité de réaction et d’anticiper d’éventuels scénarios de crise. Le CNS s’est félicité du succès de cet exercice, saluant le professionnalisme et la discipline des forces engagées.
En parallèle, le gouvernement a donné des instructions fermes aux ministères de la Justice et de la Sécurité pour prendre toutes les mesures nécessaires au maintien de l’ordre. Ces directives incluent la prévention et l’interdiction des manifestations illégales, conformément à la législation en vigueur.
Ce dispositif, décrit par la presse comme « XXL », traduit la volonté des autorités de réduire au maximum les risques de tensions lors de ce scrutin sensible. Plusieurs organisations de la société civile ont, toutefois, appelé à ce que le respect de l’ordre public s’accompagne de la garantie des libertés fondamentales, afin de préserver un climat électoral apaisé.
L’opération Espérance apparaît ainsi comme l’ossature de la stratégie sécuritaire ivoirienne, combinant fermeté et anticipation, dans un contexte politique où la stabilité reste un enjeu majeur.
Gildas Kinda
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