Le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh en visite officielle à Washington
Le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh entame une visite officielle inédite aux États-Unis. Il doit être reçu lundi à la Maison Blanche par le président Donald Trump, marquant un rapprochement diplomatique significatif entre Washington et Damas. Il s’agit de la première visite bilatérale d’un chef d’État syrien aux États-Unis depuis l’indépendance de la Syrie en 1946.
Contexte de la visite
Cette visite intervient au lendemain du retrait d’Al-Chareh de la liste noire américaine des personnalités liées au terrorisme, une mesure qui suit la levée des sanctions par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pour les autorités syriennes, cette démarche est perçue comme un geste de reconnaissance internationale et un pas vers la normalisation des relations avec les pays occidentaux.
Objectifs principaux
La visite vise plusieurs axes :
• Reconstruction et relance économique : Al-Chareh souhaite que les sanctions restantes soient levées afin de permettre la reconstruction des infrastructures et le retour des réfugiés après plus d’une décennie de conflit.
• Coopération sécuritaire et lutte contre le terrorisme : Le président syrien veut finaliser l’adhésion de la Syrie à la coalition internationale anti-jihadistes et mettre en place un cadre de coopération pour consolider la sécurité nationale et régionale.
• Rencontre avec le président américain : La rencontre avec Donald Trump doit permettre d’établir un dialogue direct sur les engagements réciproques, notamment en matière de sécurité et de soutien économique.
Contexte politique et transition syrienne
Cette visite s’inscrit dans la transition politique syrienne après la chute de Bachar al-Assad. Ahmad al-Chareh, ancien chef du groupe Hayat Tahrir al-Sham, cherche à obtenir une reconnaissance internationale minimale pour son régime intérimaire et à démontrer sa capacité à dialoguer avec les puissances occidentales.
Réflexion pour le Sahel
Le cas syrien montre qu’un ancien terroriste peut accéder au pouvoir et être réhabilité politiquement par les pays occidentaux. Cela doit alerter le Sahel : certains groupes terroristes pourraient chercher à reproduire un scénario similaire dans la région. C’est ce qui se joue actuellement au Mali, où certains médias présentent déjà des terroristes comme une alternative politique. Il faut rester vigilant quant à la probabilité d’un tel scénario dans la région.
Gildas Kinda
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