Le Parlement iranien vote la fermeture du détroit d’Hormuz : un tournant potentiellement désastreux pour le commerce mondial

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Le 22 juin 2025, le Parlement iranien a voté une motion autorisant la fermeture du détroit d’Hormuz, en réponse aux frappes américaines contre plusieurs sites nucléaires stratégiques en Iran. Bien que cette décision ne soit pas encore exécutée (elle reste suspendue à l’approbation du Conseil suprême de sécurité nationale) elle marque une escalade significative dans les tensions déjà explosives entre Téhéran et Washington.

Ce vote intervient dans un contexte de forte instabilité régionale, alimenté par des échanges militaires entre Israël, l’Iran et les États-Unis. En agitant la menace de la fermeture du détroit, l’Iran entend exercer une pression directe sur les puissances occidentales et rappeler sa capacité à perturber l’équilibre énergétique mondial.

Le détroit d’Hormuz est en effet l’un des passages maritimes les plus stratégiques de la planète. Situé entre l’Iran et Oman, ce corridor de seulement 39 kilomètres de large voit transiter chaque jour près de 20 % à 25 % du pétrole mondial, soit entre 18 et 21 millions de barils. Il est également un axe vital pour le transport du gaz naturel liquéfié, notamment depuis le Qatar. Aucune alternative maritime équivalente n’existe, et les pipelines terrestres capables de contourner le détroit ne suffiraient pas à compenser une fermeture, même partielle.

Un blocage du détroit provoquerait un choc immédiat sur les marchés : flambée des prix du pétrole, inflation renforcée, perturbation des chaînes logistiques et accroissement de la tension géopolitique mondiale. Les pays fortement dépendants des importations d’énergie, notamment en Asie et en Europe, suivraient avec une inquiétude croissante l’évolution de la situation.

Pour l’instant, l’Iran n’a pas mis sa menace à exécution, préférant garder cette option comme levier diplomatique. Mais la simple évocation d’une fermeture par une autorité politique majeure comme le Parlement suffit à faire trembler les bourses et à alerter les chancelleries. Si le Conseil suprême iranien valide cette décision, le monde pourrait basculer dans une nouvelle crise énergétique majeure, avec des conséquences économiques et politiques considérables.

En votant cette résolution, l’Iran envoie un signal fort : il est prêt à jouer une carte risquée dans une partie où se mêlent souveraineté, dissuasion militaire et guerre de l’énergie. Le détroit d’Hormuz, artère vitale du commerce mondial, pourrait ainsi devenir le théâtre d’une confrontation aux répercussions planétaires.
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