Crise diplomatique : La France expulse deux agents maliens après l’arrestation d’un agent de la DGSE à Bamako

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Une nouvelle crise secoue les relations entre Paris et Bamako. Selon plusieurs médias français, la France a décidé d’expulser deux agents maliens de la Sécurité d’État, accrédités à l’ambassade du Mali à Paris. Cette mesure est intervenue en réaction directe à l’arrestation, en août dernier, d’un agent français de renseignement de la DGSE à Bamako.

L’arrestation qui a déclenché la crise

Le 14 août 2025, les autorités maliennes ont interpellé un officier de renseignement français, officiellement accrédité comme deuxième secrétaire à l’ambassade de France. Bamako l’accuse d’être impliqué dans une affaire présumée de déstabilisation du pays. Une accusation grave, qui illustre la méfiance croissante entre les deux États.

La riposte française

En représailles, Paris a annoncé le 19 septembre 2025 l’expulsion de deux agents maliens en poste à l’ambassade du Mali en France. Cette mesure diplomatique, rare, témoigne de la gravité de la crise actuelle.

Par ailleurs, plusieurs sources indiquent que la France aurait suspendu ou gelé une partie de sa coopération antiterroriste avec le Mali. Une décision qui ne devrait cependant pas fragiliser Bamako, car le pays reste aujourd’hui bien équipé militairement et bénéficie du soutien renforcé de son partenaire stratégique russe.

Une relation en chute libre

Cet épisode vient s’ajouter à une longue série de tensions entre les deux capitales depuis la prise de pouvoir par les militaires au Mali et le repositionnement stratégique de Bamako vers de nouveaux alliés, notamment Moscou.

L’expulsion décidée par Paris illustre une détérioration sans précédent des relations franco-maliennes. Si Bamako justifie l’arrestation de l’agent français par des « menaces à la souveraineté », Paris dénonce une décision arbitraire et une violation des usages diplomatiques.

Et après ?

L’avenir de la coopération sécuritaire entre la France et le Mali demeure incertain. Toutefois, Bamako semble désormais miser sur ses nouvelles alliances et sur ses propres capacités militaires pour poursuivre sa lutte contre l’insécurité au Sahel.

Gildas Kinda

www.burkinaonline.net

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