États-Unis : comprendre simplement le “shutdown” qui paralyse le pays depuis 36 jours

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Les États-Unis traversent un “shutdown”, un blocage budgétaire qui dure depuis 36 jours, un record dépassant celui du premier mandat de Donald Trump. Ce terme désigne un phénomène simple : lorsque le budget n’est pas voté à temps, certaines parties de l’administration n’ont plus de financement et doivent fermer ou fonctionner au ralenti.

Aux États-Unis, le Parlement est bicaméral, composé de la Chambre des représentants (435 membres) et du Sénat (100 membres). Les deux chambres doivent approuver le budget pour que le gouvernement puisse fonctionner normalement.

Le blocage actuel vient d’un désaccord profond entre républicains et démocrates. La Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, a voté un budget provisoire pour financer l’administration. Mais au Sénat, bien que les républicains soient majoritaires avec 53 sièges, il faut 60 voix pour adopter un projet de financement. Ils ont donc besoin d’au moins sept votes supplémentaires, venant de démocrates ou d’indépendants. Pour le moment, les démocrates campent sur leur position, ce qui maintient le blocage.

Les conséquences sont de plus en plus visibles. Pour la première fois, les aides alimentaires ont été suspendues, laissant des millions de foyers sans soutien. Dans les aéroports, les agents fédéraux travaillent sans être payés, perturbant la sécurité et les vols. Les policiers fédéraux et même les soldats continuent leurs missions, mais sans percevoir leur salaire. Sur le plan économique, le gouvernement ne publie plus certaines données essentielles, ce qui plonge l’activité du pays dans une zone d’ombre inquiétante.

Pour mieux comprendre, on peut comparer avec l’administration burkinabè : imaginez que, faute de budget, certains services publics ferment temporairement. Par exemple, si le ministère de la Santé n’a pas de crédits, les centres de santé pourraient suspendre la distribution de certains médicaments, ou retarder les campagnes de vaccination. Ou encore, si le ministère des Transports n’est pas financé, les contrôleurs routiers et les agents dans les aéroports pourraient ne plus être payés, provoquant retards et désorganisation. Comme aux États-Unis, ce type de blocage paralyse les services essentiels et affecte la vie quotidienne des citoyens.

Chaque jour de blocage pèse sur la vie quotidienne de millions d’Américains. Tant qu’un compromis permettant de réunir les 60 voix nécessaires au Sénat ne sera pas trouvé, le shutdown se poursuivra, paralysant une partie de l’administration et affectant la confiance dans les institutions.

Gildas Kinda

www.burkinaonline.net

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