Tiken Jah Fakoly s’oppose à une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara
Abidjan, 16 juin 2025 – Dans une déclaration vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, l’artiste ivoirien engagé Tiken Jah Fakoly est sorti de son silence pour dénoncer la situation politique actuelle en Côte d’Ivoire, en particulier la perspective d’une nouvelle candidature du président Alassane Ouattara à l’élection de 2025.
Dans un ton grave et sans ambages, Tiken Jah a exprimé son inquiétude face à l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition de la liste électorale. « Nous sommes plusieurs Ivoiriens à être tristes. Je fais cette vidéo pour dire que je comprends la frustration de l’opposition ivoirienne », a-t-il déclaré. L’artiste reggae, connu pour ses positions tranchées en faveur de la démocratie et de l’alternance, a invité les autorités à faire preuve de responsabilité afin d’éviter une nouvelle crise.
Un appel à la raison et au renouveau
L’auteur de “Le pays va mal” a également appelé à un renouvellement de la classe politique, suggérant que le moment est venu pour le président Ouattara de passer la main. Bien que ce dernier n’ait pas officiellement annoncé sa candidature, des signaux politiques récents laissent entendre qu’il pourrait briguer un nouveau mandat, ce qui suscite des tensions dans le pays.
« Il faut éviter les erreurs du passé. L’histoire récente nous a suffisamment appris que les candidatures de trop ne servent ni la paix ni la démocratie », a martelé Tiken Jah. Il en a profité pour rappeler ses précédentes prises de position, notamment son célèbre slogan : “Ni Gbagbo, ni Bédié, ni Ouattara”, en appelant à une nouvelle génération de leaders.
Une voix artistique devenue conscience politique
Très écouté au-delà de la sphère musicale, Tiken Jah continue d’incarner une forme de contre-pouvoir citoyen. En juin 2025, alors que la Côte d’Ivoire entre dans une phase pré-électorale délicate, sa voix résonne comme un appel à la sagesse et à la retenue. À travers ce message, il s’adresse autant aux dirigeants qu’aux jeunes générations, pour éviter que le pays ne retombe dans les travers du passé.
www.burkinaonline.net