Françafrique : Alpha Blondy qualifie le bâillonnement de Nathalie Yamb de «néocolonialisme» et interpelle Emmanuel Macron

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Selon notre confrère Burkina Yawana, la légende du reggae Alpha Blondy, dans une vidéo, a pris fermement position en faveur de l’activiste Nathalie Yamb, récemment frappée par une interdiction d’entrée dans l’Union européenne. Avec sa verve engagée, le chanteur ivoirien a dénoncé ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression et un retour déguisé à la Françafrique.

Visiblement indigné, Alpha Blondy s’est adressé directement au président français Emmanuel Macron : « Pourquoi Nathalie Yamb n’a pas le droit de défendre son peuple ? Elle aide les Africains à retrouver confiance, à se redresser, à avoir un peu de dignité. Ce n’est pas un crime. »

Pour l’artiste, l’activiste helvético-camerounaise n’a fait qu’exprimer des opinions légitimes sur la situation au Mali, sur les relations internationales de l’Afrique, et sur certains chefs d’État du continent. « Même si elle critique Alassane Ouattara ou Macky Sall, ce sont ses frères. Elle a le droit de parler, de questionner », insiste-t-il.

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Alpha Blondy accuse aussi la France de pratiquer un deux poids deux mesures : « Vos journalistes critiquent nos présidents à longueur de journée, même dans votre Assemblée nationale. Et maintenant vous voulez bâillonner Nathalie Yamb ? Ce n’est pas juste. »

Il déplore que l’activiste soit réduite au silence au moment même où, selon lui, des milliers de jeunes Africains ont besoin d’entendre ses messages. « Ses paroles soignent nos blessures. Elle ne prône pas la violence, elle appelle à la dignité. Où est le mal ? »

L’interdiction d’entrée en Europe et le gel des avoirs de Nathalie Yamb sont le fruit d’une décision du Conseil de l’Union européenne, datée du 26 juin 2025. Bruxelles accuse l’activiste d’être un relais d’influence prorusse dans le cadre de campagnes jugées déstabilisatrices.

Mais pour Alpha Blondy, cette décision relève d’un néocolonialisme persistant : « Vous dites que la Françafrique est finie, mais ce bâillon est pire. Cet esclavage n’a que trop duré. Il est temps que ça cesse. »

Par cette sortie, le reggaeman relance le débat sur la souveraineté, la liberté d’opinion et les relations entre l’Afrique et ses anciens colonisateurs.

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