USA: Trump limoge le chef du renseignement militaire après un rapport sur l’Iran

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Washington, 23 août 2025-Nouveau séisme au sein de l’appareil sécuritaire américain. Le président Donald Trump a limogé, par l’intermédiaire de son secrétaire à la Défense Pete Hegseth, le lieutenant-général Jeffrey Kruse, directeur de la Defense Intelligence Agency (DIA). La décision est tombée le 22 août, après la publication d’une évaluation préliminaire qui contredisait les déclarations officielles de la Maison Blanche au sujet des récentes frappes aériennes en Iran.

Les faits

Selon ce rapport de la DIA, les bombardements américains contre des sites nucléaires iraniens n’auraient causé qu’un retard mineur dans le programme de Téhéran. Or, Donald Trump avait affirmé publiquement que les installations avaient été « complètement anéanties ». Cette divergence a suffi pour provoquer le départ brutal du patron de l’agence.

Le limogeage ne s’arrête pas là : d’autres hauts gradés ont également été relevés de leurs fonctions, dont la vice-amirale Nancy Lacore et le contre-amiral Milton Sands, signe d’une véritable purge au sommet du Pentagone.

Réactions

La décision a suscité de vives critiques au Congrès. Le sénateur démocrate Mark Warner a dénoncé « la transformation du renseignement en test de loyauté politique, plutôt qu’en outil de protection nationale ». Pour lui, cette démarche affaiblit la crédibilité internationale des États-Unis.

Du côté républicain, les proches du président défendent au contraire une « remise en ordre » des services, accusés de semer le doute dans l’opinion.

Analyse

Ce limogeage illustre une tendance lourde : la politisation du renseignement militaire. En sanctionnant une évaluation jugée trop nuancée, la Maison Blanche envoie un message inquiétant : les analyses doivent coller au discours présidentiel, au risque de l’autocensure et de la perte d’objectivité.

En toile de fond, une question persiste : les institutions de sécurité américaines peuvent-elles encore fonctionner en toute indépendance, ou sont-elles désormais sommées d’être au service exclusif de la narration politique ?

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