#Tension_diplomatique : Le ministre Sana recadre le porte-parole du gouvernement ivoirien

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La dernière sortie du ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, n’est pas passée inaperçue. Dans un ton à la fois ferme et pédagogique, il a tenu à recadrer certaines déclarations venant du ministre porte-parole du gouvernement ivoirien, qui semblait confondre activité militaire et activité d’espionnage.

Le ministre Sana a rappelé qu’il existe une distinction fondamentale entre ces deux notions. Une activité militaire peut certes aboutir à des opérations d’espionnage, mais l’inverse n’est pas toujours vrai. « Toute activité d’espionnage n’est pas une activité militaire », a-t-il souligné, avant d’ajouter que « l’espionnage peut être mené par des civils, selon le milieu identifié par celui qui a commandité l’action ».

Par cette sortie, le ministre burkinabè envoie un message clair : il faut savoir de quoi l’on parle avant de se prononcer sur des sujets aussi sensibles. « Quand on ne maîtrise pas un domaine, le silence reste la meilleure attitude », a-t-il lancé, en guise de leçon diplomatique.

Au-delà de la polémique, cette mise au point du ministre Sana a le mérite de rappeler une réalité souvent méconnue : dans le monde, la majorité des opérations d’espionnage sont conduites par des civils. Les services de renseignement modernes privilégient en effet des profils issus de la diplomatie, du journalisme, des affaires ou même des organisations internationales, capables d’agir discrètement dans des environnements variés. Loin des clichés des films d’action, l’espion d’aujourd’hui n’est pas toujours un militaire armé, mais bien souvent un civil doté d’une mission précise : collecter l’information stratégique sans attirer l’attention.

Gildas Kinda

#BurkinaOnline

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