Justice : L’opérateur économique burkinabè Apollinaire Compaoré porte plainte contre un homme d’affaires malien pour une escroquerie présumée de plusieurs milliards FCFA

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Le monde des affaires ouest-africain est secoué par une affaire retentissante d’escroquerie et de blanchiment de capitaux présumés impliquant Boubacar Sidiki Sangaré, plus connu sous les initiales BSS, homme d’affaires malien établi de longue date à Abidjan. Le plaignant dans cette affaire n’est autre qu’Apollinaire Compaoré, figure de premier plan de l’économie burkinabè.

Selon des sources concordantes, dont CrocInfos et La Fraternité, Apollinaire Compaoré a déposé plainte le 24 juin 2025 auprès du Pôle pénal économique et financier d’Abidjan (PPEF). Il accuse BSS de l’avoir escroqué à hauteur de 3,1 milliards FCFA, somme versée dans le cadre d’un projet d’investissement qui s’est révélé fictif. Les fonds ont été transférés sur le compte de la société Socaf, appartenant à BSS.

L’homme d’affaires malien a été inculpé et placé en détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Le parquet a requis 20 ans de prison ferme et une amende de 15 milliards FCFA, ainsi que des peines supplémentaires à l’encontre de son présumé complice, Apollinaire Bathily. Le verdict est attendu pour le 16 juillet 2025.

Le parquet a dressé un portrait accablant de BSS, le décrivant comme un habitué des circuits judiciaires ivoiriens, usant de son influence et de son réseau pour s’afficher auprès des autorités, organiser des événements flamboyants, et gagner la confiance de ses cibles avant de disparaître avec les fonds. 

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Cette affaire pourrait n’être que la partie émergée de l’iceberg : plusieurs autres plaintes similaires seraient en cours en Côte d’Ivoire et au Mali. Pourtant, BSS bénéficiait jusqu’alors d’une image positive au Mali, notamment grâce à ses actions philanthropiques dans le cadre du Mouvement BSS, lancé en 2021 à Bamako. À cette occasion, il avait promis un soutien financier mensuel à la jeunesse de la Commune IV, en plus de projets sociaux dans l’éducation, la santé et l’hygiène.

Cette affaire, au croisement des grandes fortunes et des dérives financières transfrontalières, soulève des questions sur la vigilance des milieux d’affaires et la nécessité de renforcer la régulation dans l’espace ouest-africain.

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