Quatre otages marocains libérés grâce à une coopération sécuritaire entre le Mali et le Maroc

Bamako, 5 août 2025 – Dans un contexte régional marqué par l’insécurité croissante, quatre chauffeurs routiers marocains enlevés en janvier 2025 dans le nord-est du Burkina Faso ont été libérés sains et saufs grâce à une opération conjointe entre les services de renseignement maliens et marocains.

Ces conducteurs, employés par une société de transport international, avaient été capturés alors qu’ils assuraient une livraison entre Casablanca et Niamey, traversant une zone classée à haut risque, sous l’emprise du groupe djihadiste État islamique dans la province du Sahel (EIPS).

Une coopération discrète mais efficace

Selon les autorités maliennes, cette libération est le fruit d’une coordination étroite entre l’Agence nationale de la sécurité d’État du Mali (ANSE) et la Direction générale des études et de la documentation du Maroc (DGED), le principal service de renseignement extérieur du royaume.

L’opération s’est déroulée sans affrontement direct, dans la discrétion, et les otages ont été présentés aux autorités maliennes, notamment au président de transition, le général Assimi Goïta, dans un geste symbolique fort.

Un signal politique et diplomatique fort

Cette libération intervient dans un contexte de renforcement des liens diplomatiques entre le Mali et le Maroc, notamment en matière de sécurité, de logistique et de formation. Elle met également en lumière la montée en puissance des capacités maliennes de renseignement, malgré les défis sécuritaires persistants dans le Sahel.

Pour de nombreux observateurs, cette opération réussie montre que les États africains peuvent coordonner efficacement leurs moyens pour lutter contre les groupes terroristes, sans nécessairement dépendre d’interventions extérieures.

Contexte de l’enlèvement

Le rapt avait eu lieu le 18 janvier 2025, dans une zone désertique du Burkina Faso proche des frontières avec le Niger et le Mali. Les otages auraient été déplacés à plusieurs reprises, avant d’être localisés et extraits sans violence, selon des sources sécuritaires.

Le Maroc, tout en gardant un profil bas dans ses interventions extérieures, s’est félicité de la libération de ses ressortissants et a salué la collaboration exemplaire avec les autorités maliennes.