Burkina Faso : une rentrée scolaire 2025 marquée par espoir et sacrifices des parents d’élèves

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La rentrée scolaire au Burkina Faso mobilise une part importante du budget familial, transformant chaque préparation en un véritable casse-tête pour les parents. Entre la hausse des prix et la nécessité d’assurer l’éducation des enfants, chaque famille doit jongler pour couvrir non seulement ses propres enfants, mais parfois aussi des neveux ou nièces confiés à leur charge. Dans une ambiance économique morose où tout semble prioritaire, ces sacrifices financiers sont lourds à supporter.

Dans les marchés et librairies de Ouagadougou, les parents achètent ce qui est indispensable, parfois en plusieurs étapes. « On a juste payé la tenue scolaire et quelques fournitures », confie Aminata Kaboré, mère d’une élève. Beaucoup d’autres parents doivent étaler leurs achats et faire des arbitrages difficiles pour que tous les enfants puissent suivre les cours.

Certaines associations distribuent des kits scolaires pour alléger la charge. Le gouvernement opère des contrôles de prix pour rappeler également que les marges sur les fournitures scolaires ne doivent pas dépasser une certaine limite afin de protéger les familles.

Face à l’inflation et à la multiplicité des enfants à charge, les parents adoptent diverses stratégies : réutilisation des certaines fournitures de l’année précédente, échanges de livres entre voisins, ou priorisation de certaines dépenses au détriment d’autres. « J’ai discuté avec mon fils qui doit repasser le BEPC pour lui faire comprendre que les sacrifices financiers que nous faisons sont lourds, et qu’il ne doit pas nous décevoir cette année », explique Djénéba Ouédraogo/Kafando.

D’autres doivent composer avec des imprévus. « Mon fils partait à l’école à vélo l’année passée, mais son vélo a été volé pendant les vacances. Je serais donc obligé de payer le transport par bus pour lui, et cela est une source de stress supplémentaire », témoigne un autre parent d’élève.

Malgré ces difficultés, la rentrée reste un moment d’espoir. Les enfants reprennent le chemin de l’école, porteurs de nouvelles ambitions, tandis que la société burkinabè se mobilise pour que chaque élève puisse étudier dans de bonnes conditions.

Gildas Kinda

www.burkinaonline.net

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