Nigeria : Démission d’un ministre pour falsification de diplômes, le gouvernement face à la pression

Le ministre nigérian de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie, Uche Geoffrey Nnaji, a démissionné début octobre 2025, quelques jours après la révélation qu’il avait soumis des diplômes et un certificat de service national falsifiés lors de sa nomination. Cette démission intervient dans un contexte de remise en question de la rigueur des vérifications administratives et de forte pression médiatique et publique.
Les révélations
Une enquête approfondie a mis en lumière des incohérences majeures dans les documents présentés par le ministre. L’Université du Nigeria à Nsukka n’aurait jamais délivré le diplôme qu’il prétendait posséder, et le certificat de service national soumis était également non authentique. Ces irrégularités ont été confirmées par des vérifications indépendantes auprès des institutions concernées.
La réaction du ministre et du gouvernement
Suite à ces révélations, Uche Nnaji a présenté sa démission, qu’il a justifiée comme un choix personnel visant à respecter le processus judiciaire en cours, sans pour autant admettre formellement sa culpabilité. La présidence nigériane, dirigée par Bola Tinubu, a accepté la démission et annoncé la vacance du poste, en soulignant la gratitude pour les services rendus par le ministre.
Enjeux juridiques et politiques
La falsification de documents officiels constitue une infraction grave au Nigeria, passible de peines de prison pouvant aller jusqu’à 21 ans. L’affaire soulève des interrogations sur la rigueur des procédures de nomination et sur le rôle des organes de contrôle, qui n’ont pas détecté ces irrégularités. Des appels à une enquête approfondie et à d’éventuelles poursuites judiciaires se multiplient afin que la démission ne serve pas de simple mesure symbolique.
Conséquences et enseignements
Ce scandale met en lumière la nécessité de réformes profondes pour renforcer la transparence et l’intégrité dans les nominations ministérielles au Nigeria. Il souligne également l’importance d’une vérification stricte des diplômes et qualifications pour préserver la confiance du public dans les institutions gouvernementales.
Le cas de Uche Geoffrey Nnaji constitue un rappel cinglant que la falsification de documents et la tromperie au plus haut niveau peuvent avoir des conséquences immédiates et sévères, tant sur le plan politique que juridique.
Gildas Kinda
www.burkinaonline.net